Nemesis
Némesis
extrait de Stanze per la giostra de Politien, 1478,
traduction contemporaine de Enora Affublon
Il est une déesse suspendue dans le vide, sublime dans les airs.
Largement entourée de nuages, et encore d'un blanc éblouissant,
La chevelure rayonnante et les ailes sonnant d'un son perçant.
Des uns, elle étouffe les espoirs démesurés et ruine les autres à son approche.
Rends imminente la ruine et la chute des orgueilleux
Et elle va contraignant les esprits des hommes arrogants
Et troublant les offrandes trop excessives.
Les anciens disaient Némésis fille de la nuit
Et de l’Océan, son père. Elle se tient, le front étincelant.
Bridant de sa main, elle porte une coupe et est toujours redoutable
Elle rit et il faudrait être fou pour s'opposer à ses projets
Elle dompte les mauvais vœux ; renversant le plus bas et le plus élevés
Au lieu de nous tempérer, elle nous incite à agir.
Ici ou là, elle est portée par les tourbillons du vent.
version originale
Est dea, quae vacuo sublimis in aere pendens
It nimbo succinta latus, sed candida pallam
Sed radiata comam, ac stridentibus insonat alis.
Haec spes immodicas premit, haec infesta superbis
Imminet, huic celsas hominum contundere mentes
Successusque datum et nimios turbare paratus.
Quam veteres Nemesin, genitam de Nocte silenti
Oceano, dixere, patri. Stant sidera fronti,
Fraena manu, pateramque gerit; semperque verendum
Ridet, et insanis obstat contraria coeptis,
Improba vota domans; ac summis ima revolvens,
Miscet et alterna nostros vice temperat actus;
Atque huc atque illuc ventorum turbine fertur.